20 avril 2019 / by Jean Marc SEPIO

Les entreprises résilientes transforment les défis en opportunités

Briva - Résilience des entreprises

Même les entreprises reconnues par ses clients, ses collaborateurs et ses partenaires, dotées d’une excellente gestion, doivent composer avec des revers, des perturbations et des « mauvais vents ».

Les entreprises résilientes utilisent leur agilité et leur souplesse – leur capacité de changer de cap à peu de frais et à court terme – pour aller au-delà de la survie et pour prospérer dans des environnements complexes et incertains.

En surmontant les défis et en rebondissant plus rapidement et mieux que leurs concurrents, elles augmentent leur avance sur le marché.

Le potentiel positif du changement

La résilience est souvent définie comme la capacité de rebondir après des situations inattendues et adverses et de rétablir la ligne de conduite antérieure.

Cependant, les événements imprévus modifient souvent l’environnement dans lequel l’organisation évolue.

La résilience dans un environnement de plus en plus concurrentiel exige donc des entreprises qu’elles aillent au-delà de la restauration du passé.

EIles doivent plutôt utiliser le potentiel positif du changement et de la surprise perturbatrice pour créer de nouvelles opportunités et développer de nouvelles capacités et capacités.

Lorsqu’elle est confrontée à des changements perturbateurs ou à un contexte transformé, l’organisation devrait être en mesure de surmonter son mode de fonctionnement habituel, ses processus et ses procédures traditionnelles et d’adopter une approche créative et souple.

Pour y parvenir, voici la liste des ingrédients…

Garder « les ressources humaines » au centre du village

La capacité de résilience d’une organisation repose sur la résilience collective des femmes et hommes qui composent l’organisation.

Étant donné la nature collective de la résilience organisationnelle, les organisations résilientes prêtent attention aux actions et aux interactions de leurs employés.

La cohésion entre les collaborateurs et de leur degré d’identification avec les objectifs de l’organisation est donc déterminante.

Cela souligne l’importance des ressources humaines (RH) pour façonner et développer les capacités cognitives, comportementales et environnementales des femmes et des hommes et ainsi favoriser la résilience.

Communiquer sur des récits constructifs

Les mots, les images et les histoires créent du sens et génèrent des récits qui permettent aux gens de donner un sens à une situation et de décider d’autres plans d’action.

Les entreprises résilientes utilisent la communication pour créer et maintenir une culture de résilience.

Elles vont au-delà de la description d’événements et de situations pour transmettre du sens, des émotions et de la compréhension.

Les entreprises résilientes concentrent leur langage non pas sur les menaces, mais sur des récits constructifs.

Elles utilisent un vocabulaire qui renforce la confiance et reflète des valeurs fondamentales fortes et cohérentes ainsi qu’un sens clair de l’objectif et de l’identité.

Elles sont capables – grâce à une combinaison d’expertise, d’engagement, d’opportunisme, de créativité et de dynamisme – de favoriser une culture de résolution dynamique des problèmes.

Cela permet à l’organisation d’exploiter les opportunités et de réagir de manière créative plutôt que de simplement s’en tenir à de vieux modèles de comportement.

Les GAFAM sont de bons exemples de la façon dont différents mélanges d’expertise, d’engagements, d’opportunisme, de créativité et de dynamisme ont donné des résultats.

Elles se sont hissées au sommet – et à bien des égards ont même surpassé – la vieille garde des entreprises déjà installées depuis des décennies.

Renforcer la résilience organisationnelle

Les exercices d’évacuation en cas d’incendie, par exemple, visent à développer des habitudes utiles et à préparer les gens à ce qu’ils doivent faire lorsqu’un véritable incendie se déclare.

Ils permettent également aux collaborateurs d’acquérir des connaissances, des compétences en premiers soins par exemple, la sensibilisation à l’environnement, une plus grande confiance en leurs capacités personnelles, ce qui accroît la débrouillardise des personnes et peut être mis à profit dans différentes situations.

Pourquoi ne pas s’appuyer sur des principes similaires pour développer des habitudes utiles, renforcer la préparation comportementale voire désapprendre les comportements, éliminer les réactions aptes à créer des dysfonctionnements ?

La confiance générée par l’expérience, la pratique et la préparation comportementale est de nature à renforcer l’agilité, la résilience et l’ingéniosité.

Investir dans la résilience au moment opportun

Les défis immédiats peuvent donner lieu à une orientation à court terme.

Il peut donc être difficile d’obtenir le soutien de la direction générale et les investissements nécessaires pour rendre une organisation plus résiliente.

Le problème est encore plus grave lorsque les conditions économiques sont difficiles. Il est donc important d’accorder la priorité aux investissements qui non seulement rendent l’organisation plus résiliente, mais qui contribuent également à son efficacité globale.

La plupart des organisations sont confrontées à des circonstances changeantes résultant, par exemple, des nouvelles technologies, de l’évolution des marchés ou de l’arrivée de nouvelles entreprises.

Les organisations traditionnelles peuvent avoir de la difficulté à se transformer en quelque chose de nouveau.

Même s’ils y parviennent, il leur faudra des années pour regagner leur position sur le marché ou générer suffisamment de revenus pour leur permettre d’abandonner leur modèle commercial actuel.

Les entreprises devraient chercher à investir dans des secteurs qui les repositionnent dans leur nouvel environnement d’affaires et de marché pour développer les innovations qui peuvent devenir la source de leur croissance future.

Cette approche a été adoptée par Apple après le retour de Steve Jobs.

L’entreprise, qui était faible dans le domaine des ordinateurs personnels, a réduit sa gamme de produits et s’est concentrée sur le développement de produits.

Peu de temps après, elle a lancé l’iPod et l’iTunes.

Vous connaissez certainement la suite de l’histoire…

 

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Références

Youssef, C.M. and Luthans, F. (2007), “Positive organizational behavior in the workplace: the impact

of hope, optimism, and resilience”

Vogus, T.J. and Sutcliffe, K.M. (2007), “Organizational resilience: towards a theory and research

agenda”,

Peterson, S.J., Walumbwa, F.O., Byron, K. and Myrowitz, J. (2009), “CEO positive psychological traits,

transformational leadership and firm performance in high-technology start-up and established firms”

C.Megele (2014) – Resilient organizations turning challenges into opportunities

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